Section SNESup Lyon 2

Le SNESup Lyon 2 compte des adhérents qui, à titre individuel, se reconnaissent dans telle ou telle liste mais, à chaque élection, le syndicat apporte collectivement, ès qualités, son soutien à la liste la plus conforme à ses revendications et mandats.

Le SNESup a donc proposé, la semaine dernière, à chacune des trois listes (Agir, Ensemble et Imagine), le principe suivant : comme en 2010 et 2012, une délégation formée de syndiqués qui ne sont ni soutiens, ni candidats aux élections, rencontre chaque liste pour un entretien de 1h30, durant lequel sont posées une quinzaine de questions identiques pour toutes les listes à fins de comparaison, et cinq questions spécifiques à chaque liste. Il est précisé aux listes que les comptes rendus sont diffusés ensuite uniquement à la section syndicale, laquelle se réunit pour voter, ou non, son soutien à une liste. Le principe absolu est de neutralité et d’équité.

La liste Agir a accepté de nous rencontrer (lundi 15/02), tout comme la liste Ensemble (ce vendredi 19/02). La liste Imagine a d’abord proposé un créneau avant d’y renoncer, suite à une convocation impromptue de la présidence pour une réunion d’urgence sur la situation de l’occupation possible du campus par le collectif des étudiants étrangers ; elle fait état de « contraintes d’agenda », qui ne lui ont pas permis de trouver d’autre disponibilité durant les quatre autres jours pendant lesquels le SNESup aurait pu la rencontrer ; à noter que les représentants des deux autres listes, pour la plupart doyens ou VP pris par des obligations parfois très contraignantes, ont eux pu se libérer pour trouver un créneau dans l’espace d’une semaine.

C’est dans ce contexte que, unilatéralement, la liste Imagine :

• a « décidé » (sic) de répondre par écrit : rupture dans l’équité par rapport aux listes qui jouent le jeu d’un entretien sans filet ;
• a « décidé » (sic) de mettre en ligne questionnaire et réponses : rupture du cadre de l’échange, puisque le principe est de diffuser simultanément les réponses de tous et à l’intérieur du syndicat, en vue du vote de la section syndicale ;
• a argué que cela permettrait de constater les « convergences » de position avec le syndicat : le SNESup tient à rappeler son opposition à la modulation de services, au suivi de carrière et à la gestion libérale de l’université publique ;
• a contesté la neutralité de la délégation syndicale, au motif du « prisme déformant » de la prise de notes par écrit ;
• a refusé de surseoir à la mise en ligne ou d’enlever le questionnaire de son site, malgré notre opposition explicite (pour les réponses, la liste Imagine pouvait, par exemple, produire un texte d’orientation qui lui soit propre à partir des questions posées).

Une conclusion ironique appartient à la liste Imagine, dont nous citons un des engagements mis sur le blog quelques heures avant notre questionnaire : « nous nous engageons à créer toutes les conditions pour renouer le dialogue avec tous les représentants du corps social de l’université. Au-delà des rendez-vous réguliers, le président recevra les représentants des étudiants, des personnels administratifs et techniques ou des enseignants et enseignants-chercheurs lorsqu’ils le souhaiteront. »

Le SNESup prend donc acte de la volonté de dialogue, tout en constatant que celle-ci n’a pas pu être traduite dans les faits. L’interprétation finale de la situation appartiendra aux membres de la section.

[Addendum : le SNESup Lyon 2 a demandé à la liste IMAGINE, par téléphone et par un commentaire sur son blog (renvoyant à cet article), de publier la mise au point syndicale ci-dessus ou tout au moins le lien y référant. Cela n’a jamais été fait. Enfin, la liste IMAGINE a demandé comment ceux qui animent la section syndicale, souvent soutiens de la liste AGIR, ne seraient pas « juge et parti ». Rappel : les candidatures au bureau de la section sont libres, ce bureau est élu par la section et, pour le soutien aux listes, il a mis en place un vote à bulletins secrets.]